- Le bicross secoue toujours
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- Inventé dans les années
70, le BMX ou bicross est un petit vélo sans vitesses
et ne possédant qu'un seul frein. Maniable et solide il
sert à faire la course, à sauter des bosses, à
faire du freestyle et même... à rouler en ville.
Rampe, race, sol, dirt : il connait aujourd'hui une seconde jeunesse.
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- Texte et photos Jean-François
Vibert
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- C'est pour leurs enfants trop petits
pour grimper sur de vraies motos, que des pilotes de moto-cross
américains inventèrent le BMX au début des
années 70.
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- BMX, ça veut dire Bicycle-Moto-Cross
(X = croix = cross en anglais), autrement dit moto-cross
à pédale ... Bicross en français ! C'est
un peu plus tard que le BMX débarque en Europe, popularisé
par le film "ET" où le héros réussit
à se sortir de toutes les situations grâce à
son petit vélo.
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- La première course officielle
de bicross en France fut organisée en 1980 à Beaunes.
Sept ans plus tard la Fédération Française
de Bicrossing comptait 12 000 licenciés et 40 clubs. Bientôt
les ventes explosent transformant le phénomène
de mode en sport officiel reconnu par la Fédération
Française Cycliste. La fin des années 80 connait
l'âge d'or de ce nouveau sport.
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- Après une longue période
en demie teinte, le phénomène bicross revient aujourd'hui
sur le devant de la scène, boosté par la mode des
sports de glisse et l'apparition de nouvelles disciplines freestyle.
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Les disciplines "freestyles"
connaissent un fort développement.
La "Rampe"
est sans doutes la discipline la plus spectaculaire et la plus
dangereuse. Comme en roller et en skateboard il s'agit de faire
des figures de chaque côté d'une rampe en forme
de U. Les concurrents sont notés sur la hauteur, la prise
de risques et la technicité des sauts. De par sa technicité
et à cause du manque d'équipement les épreuves
de rampe sont malheureusement trop peu répandus en France.
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- La "rampe"
est la discipline la plus impressionnante et la plus dangereuse.
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- et la hauteur
atteinte par les bikers est vraiment étonnante.
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- Mais il n'est
pas facile de trouver chez nous beaucoup de rampes pour s'entraîner.
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- Le "Flat" se
rapprocherait presque du "hip-hop", du moins dans l'esprit...
Il s'agit de faire le "show" en exécutant un
max de figures acrobatiques... et en rythme si possible ! Dans
le même genre, le "Street" se pratique
en ville dans la rue : le but du jeu étant de tirer partie
des trottoirs, des rampes d'escalier et du mobilier urbain pour
exercer sa créativité. Des compétitions
sont organisées sur des modules artificiels.
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- Plus accessibles,
le "flat" et le "street" peuvent se pratiquer
partout en ville...
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- ... avec, ou
sans public. Peu importe, tout est dans l'esprit.
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- Le "dirt"
est la discipline freestyle qui monte... qui monte.
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- Enfin, le "Dirt"
constitue la dernière évolution spectaculaire du
bicross. Ce sont des concours de saut qui se déroulent
dans des terrains préalablement arrangés à
coup de pelles, de pioches et de bulldozer. On appel ça
"Dirt" car c'est salissant à cause de la poussière
(en anglais dirty = sale). L'histoire à commencé
en sautant des double bosses entre deux manches de compétition
juste pour le fun et pour faire des photos... Puis l'émulation
aidant les pilotes ont commencé à lâcher
le guidon et à faire des looping. Aujourd'hui il s'agit
d'une véritable discipline notée par des juges.
De nombreuses figures sont inspirées du moto-cross : superman
(le corps à l'horizontal, seuls les mains gardent le contact
avec le vélo), 360°, sauts périeux...
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La race est l'épreuve la plus
ancienne et la plus facile d'accès
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- Inspirée des courses
de moto-cross, elle se déroule sur une piste en terre
d'environ 300 à 400 m, constituée de bosses de
virages relevés et de tremplins. Six à huit coureurs
partent en ligne sur un plan incliné pour avoir de l'élan
sur la première bosse. Ensuite
c'est chacun pour soit, il est interdit de pousser son adversaire,
de lui couper la route et le casque est obligatoire. Les sauts
très spectaculaires peuvent atteindre une longueur de
15 mètres et une hauteur de 3 mètres. Les cadres
des vélos et leurs roues de 20 ou 24 pouces sont conçus
pour supporter de tels chocs, mais qu'en est-il des pilotes ?
Et bien ils se couvrent de protections diverses et enfilent un
casque intégral ! Pour
de nombreux coureurs , "la Race est l'épreuve reine
du bicross et la plus populaire en France". Un des meilleurs
spécialistes mondiaux fut longtemps un français,
Christophe Léveque (champion du monde en 91 et 95) qui
a émigré aux États-Unis où les coureurs
sont tous professionnels.
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Investissez
dans un vélo robuste
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- Vous avez le choix entre les
bicross classiques équipés de roues de 20 pouces
et ceux équipés de roues de 24 pouces appelés
"crusers" plutôt conseillés aux adultes.
Tous sont équipés d'un seul frein et ne possèdent
pas de dérailleur évidement.
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- Prévoyez un budget de
2000 F environ, évitez les vélos bas de gamme qui
ne tiendront pas le choc très longtemps. Dites-vous qu'il
s'agit d'un investissement à long terme. La marque française
Sunn est une référence en la matière : http://www.sunn.fr
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- Les conseils d'un club seront
précieux pour choisir votre équipement. Certes,
les pro utilisent des engins plus sophistiqués fabriqués
dans des aciers spéciaux, qui coûtent plus de 6000
F... Mais c'est parce qu'ils sont pro eux... et qu'ils cassent
tout !
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- Par contre un pantalon spécial
renforcé de protections est fortement recommandé,
même pour débuter. Comptez dans les 400 à
600 F et n'oubliez pas le casque si vous voulez vous lancer sur
un circuit. A partir de 500 F.
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Ou s'entrainer ?
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- Il existe des clubs un peu partout
en France qui organisent des courses tous les week-ends, auxquelles
ont peut participer dès l'âge de six ans. Beaucoup
de communes ont aménagé des circuits de BMX. Pour
connaître le plus proche de chez vous : Fédération
Française de Cyclisme, tél. 01.49.35.69.00. http://www.ffc.fr
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- Le big-jump : Le secret pour sauter bien haut, c'est
évidement d'arriver avec un maximum de vitesse sur la
bosse. Se grouper et pousser fort sur les jambes. Le but est
d'atterrir dans la pente de la bosse, pour amortir le choc.
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- La roue arrière : Une des premières figures à
tenter. Bien balancer le poids de son corps en arrière
sans oublier de pédaler. Une légère pression
sur le frein permet de gérer l'équilibre. Le buni-up
en est une variante : Il s'agit d'un saut sur place, un exercice
utile pour travailler sa détente. Bien se fléchir,
puis monter d'abord le guidon et ensuite la roue arrière.
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- Passage de bosse cabré-enroulé
: Pour passer les séries
de petites bosse en souplesse, il suffit de rouler sur la roue
arrière. On appel ça le cabré-enroulé.
Ne pas hésiter à bien se pencher en arrière
tout en gardant un doigt sur le frein.
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- © Jean François
VIBERT - Journalist and photographer - Paris -
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- Journaliste photographe - Spécialiste
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