-
- Les accros du cata n'ont qu'à
bien se tenir : voici que débarque le premier trimaran
à foils grand public. Vous aviez toujours rêvé
de voler sur l'eau ? Décollage immédiat.
-
- Texte Patricia Oudit, photos
Jean-François Vibert
-
- Force
3 sur le lac de Bombannes : un petit vent comme celui-là
suffira-t-il à nous faire connaître la grosse sensation
promise, celle de vitesse pure ? Michel Marrecau, distributeur
exclusif de l'hydroptère, l'assure : la force du Windrider
Rave, le futur cauchemar des propriétaires de catamarans
et autres bateaux à coques planantes, "c'est d'être
un engin de course fait pour un monde réel". La formule
est accrocheuse, le profil de la "bête" aussi,
avec ses grandes lames (foils) dignes d'un faucheux et sa vivacité
de squale.
-
-
-
- Certes, ce genre d'hybride ne
date pas d'hier. Ces fameux NF2 ("Neither fish, nor fowl"
: ni poisson, ni volaille) comme les nomment l'Américain
Sam Bradfield, le pionnier de la navigation à foils et
géniteur de ce trimaran de loisirs révolutionnaire,
ont en effet effectué leurs premiers rase-mottes au dessus
de l'eau dans les années 60. Sous l'oeil intéressé
d'un autre visionnaire, Eric Tabarly, qui partageait aussi cette
idée que la recherche de la vitesse pure se passait non
pas sur l'eau, mais bien au-dessus de l'eau.
-
- Prêts pour le décollage
? - Une fois la check
list faite (vérification du gréement, bon coulissage
des foils, trappes d'étanchéité fermées),
reste à vérifier ce que l'engin a sous le capot.
Eole, on l'a dit, n'est pas vraiment de la partie, mais c'est
là tout le pari : prouver que l'on peut décoller,
à savoir monter sur les foils, sans conditions particulières.
Mer d'huile et pétole ? L'engin ronge son frein en jouant
au gentil trimaran. Grosse houle et "baston" ? La bête
part aussitôt au galop, ne méprisant pas au passage
une petite partie de rodéo (l'engin est théoriquement
inchavirable). Par quel miracle se met-on à voler sur
l'eau et à multiplier les noeuds comme des petits pains
?
-
-
-
- Le principe est d'une simplicité
biblique, car résolument mécanique : plus la surface
en contact avec l'eau (on parle de surface mouillée) est
réduite, moins il y a de frottements suceptibles de freiner
la coque. Et si celle-ci est hors de l'eau car élevée
par des foils, la surface mouillée est réduite
au maximum, cqfd. Résultat : la force du vent est doublée
à partir de 8 noeuds soit notre petit force trois de départ.
-
- Plus de deux fois la vitesse du vent - L'équation éolienne
est imparable : à 22 noeuds, on en atteint 40 et ainsi
de suite jusqu'aux 46 noeuds (88 km/ h) de Michel Marrecau qui,
bien que non homologués puisqu'établis en solo,
ne rendent que 9 noeuds au record du monde détenu par
Yellow Page, hydroptère conçu pour la compétition.
A ces vitesses, l'empannage fait encaisser deux G au pilote,
exactement comme s'il prenait un virage en épingle à
cheveux à 75 km/ h sans freiner, ni déraper.
-
- Des moments d'adrénaline
à haute dose qui ne doivent pas effrayer les non-voileux
aimant le "speed". Ce dériveur leur est destiné
et ils ne devraient pas décliner l'offre après
avoir constaté son extrême maniabilité et
stabilité. Une fois en l'air, rien de plus facile en effet
pour le pilote que de se concentrer sur le plan de vol : l'écoute
noire (élastique) commande les foils, l'écoute
blanche la grande voile, l'écoute bleue, le foc et on
garde le cap grâce au safran et au palonnier (commandes
au pied).
-
- Après, tout est question
de finesse pour équilibrer ses foils et réguler
de facto la gîte du bateau, et exploiter au mieux le vent
pour chercher à accroître sa vitesse. Quant au passager,
confortablement installé dans un cockpit avant similaire
à celui d'un kayak (ce modèle est un biplace avec
les commandes à l'arrière), il n'a plus qu'à
regarder le littoral fuser sur ses côtés et les
catas se faire doubler.
-
- Un bateau accessible à
tous - "Jusqu'à
présent, les hydrofoils étaient uniquement utilisés
pour battre des records" précise-t-on chez Windrider.
Le fabricant se réjouit aujourd'hui de pouvoir mettre
sa "créature" à disposition du grand
public tout l'été sur la base Ucpa de Bombannes
qui l'intégrera en avril 2000 à son programme.
Avec ce nouvel hydroptère, les stagiaires vont changer
de siècle, de rythme mais surtout de vocabulaire : ce
ne sera plus "bon vent", mais "gare au radar"
!
-
- Fiche technique
-
- Longueur
: 5 m
-
- Largeur
: 5, 20 m
-
- Foc
latté autovireur :
4,20m2
-
- Grande
voile : 16m2
-
- Petit
génois : 8, 50m2
-
- Hauteur
de mât : 7m.
-
- Poids
: 170 kgs.
-
- Montage
: en 3/4 d'heure.
Prix : 79 400
TTC.
-
Comment marchent les foils ?
-
- Les
foils : Ils sont munis
de flaps (volets) qui agissent exactement comme ceux d'avion
: orientés vers le bas, ils augmentent la portance du
foil et soulèvent la coque hors de l'eau, inclinés
vers le haut, le foil descend entraînant la coque avec
lui.
-
-
Le joystick :
Il commande le volet du gouvernail est en option mais il est
très utile pour affiner son pilotage, notamment quand
le bateau, emporté par sa trop grande vitesse risque de
devenir incontrôlable. Dans ce cas, il s'agit d'abaisser
le volet pour stabiliser le bateau à l'horizontale.
-
-
-
- Want to see this page in a very big size ? Clic
here !
-
-
-
- Want to see this page in a very big size ? Clic
here !
-
- © Jean François
VIBERT - Journalist and photographer - Paris -
-
- Specialised in travels, extrems
sports, leisure activities, adventure trips, outdoor sports,
deserts and mountains... Trekking, ski, snowboard, mountain,
bike, sailing, scuba diving, hiking, in line skating... Texts
and pictures for the press and the web, illustration, digital
photography, reportages...
|
- Journaliste photographe - Spécialiste
des voyages, des sports de glisse, des loisirs, de l'aventure,
de l'outdoor, des déserts, des montagnes. VTT, trekking,
ski, snowboard, parapente, voile, plongée sous marine,
randonnées, roller in line... Textes et photos pour la
presse et internet, illustrations, photographie numérique,
reportages...
|
|
|
|